Alors qu’une crise profonde secoue la fédération guinéenne de Basketball, le camp des contestataires dirigé par Amadou Tafsir Camara a entamé ses activités depuis deux semaines maintenant. Le bureau exécutif de cette instance a décidé de lancer sa saison sportive 2020/2021. 15 équipes masculines et 9 équipes féminines prennent part à ce championnat national de première division. La compétition se déroule dans de bonnes conditions même si ses organisateurs rencontrent quelques difficultés selon le chargé des compétitions nationales au sein de ladite fédération. Notre rédaction a interrogé Ousmane Sylla président de la commission compétition de la Feguibasket, camp des contestataires.
Le championnat de basketball de Guinée (masculin et féminin) continue son cours normal à l’université Gamal Abdel Nasser et au complexe koumandian Keita de Conakry. Cette compétition se passe dans les conditions souhaitées par le bureau exécutif du camp Amadou Tafsir Camara.
« Notre championnat national se passe dans les très bonnes conditions. Comme vous avez bien remarqué. Les matchs se jouent les samedis et les dimanches. Même si nous rencontrons quelques difficultés financières. Mais qu’à cela ne tiennent les membres du bureau se battent pour que tout se passent bien. Nous faisons des cotisations puisque nous avons décidé de tout mettre en œuvre pour l’épanouissement du basket Ball en Guinée. Grace aussi à la magnanimité du président de la fédération guinéenne de basket Amadou Tafsir Camara, nous parvenons tant bien que mal à atteindre nos objectifs pour le bien être de la jeunesse passionnée de basket Ball. »
Le nouveau comité exécutif de la Feguibasket, camp Amadou Tafsir, se fixe comme objectif de travailler dans le sens du développement de la discipline dans tout le pays. Ousmane Sylla estime que le bureau actuel a bien respecté les textes qui régissent le bon fonctionnement du basketball en Guinée. Pour lui, c’est la raison sine qua non de leur présence à la tête de cette l’instance faitière.
« Nous nous sommes référés juste aux textes qui régissent la fédération guinéenne de basketball. Je vous le dis la tête de quelqu’un ne nous intéresse pas surtout. Comme il est dit à son article 37, le président a un mandat de 4 ans renouvelable une fois. Le bureau sortant a été mis en place depuis 2011 puis renouvelé en 2015 jusqu’en 2019. Pour nous ce bureau n’a plus sa raison d’être. »
Cette instabilité dans le sport guinéen en général et le basketball en particulier émane de « l’irresponsabilité » des cadres sportifs Guinéens.
« Nous autres acteurs de basketball en aucun cas nous pourrons cautionner cette injustice. Nul ne peut être au-dessus des textes qui régissent notre fédération. Ainsi lorsqu’on a constaté que le monsieur (Sakoba Keita, l’autre président de la FEGUIBASKET, Ndlr) ne veut pas lâcher. Et de surcroit, il est soutenu par le ministère des sports. On n’a décidé de se réunir en membres statutaires et puis on a mis en place notre bureau. Pour le moment on a aucun problème pour son bon fonctionnement. Qu’on soit reconnu par le comité national olympique et sportif guinéen ou le département des sports ou pas, nous on travaille pour faire développer le basketball dans le pays. »
Il importe de rappeler que le camp de Sakoba Keita qui brigue un troisième mandat à la tête de cette association sportive de la balle au panier sur le plan local, est celui reconnu par le département des sports de Guinée. D’ailleurs, le directeur national des sports, Djibril Kaké, l’avait dit devant les micros et cameras des médias, lors de l’assemblée générale de la FGBB, qui a vu Sakoba Keita rempiler pour une nouvelle mandature.
Visiblement c’est le même Camp qui est également entériné par les instances au sommet du basketball. Pour preuve, la Guinée conduite par Sakoba Keita et scie, a disputé l’afrobasket U18 (2020), que le Syli nationale de cette catégorie et de cette discipline a terminé 4ème.
Dossier à suivre…
ALSENY BALDE, pour Africasport.org