Samedi 12 novembre 2022, 47 membres statuaires, la majorité des votants, ont rejeté les nouveaux statuts proposés par le comité de normalisation de la fédération guinéenne de football. C’était à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire organisée à cet effet dans un réceptifs de Conakry. Les 47 ont dit NON contre 13 OUI, à ces nouveaux statuts qui auraient servi, s’ils étaient validés, d’un pas vers la sortie de crise que le vit le football national.
Dans un post sur sa page Facebook, le vice-président du CONOR FEGUIFOOT qui a pris part à cette assemblée, espère malgré ce rejet, qu’ils inverseront la tendance avec le concours de tous.
« La moralité du vote est que le projet collectif et la volonté qui nous anime tous d’élire rapidement et dans les meilleures conditions une nouvelle FEGUIFOOT rencontrent de nombreuses et fortes résistances ainsi que des difficultés à franchir. Nous espérons inverser la tendance avec la bonne foi et l’engagement de tous les acteurs, le soutien et l’expertise des instances internationales du football.
Nous demeurons concentrés sur la tâche et nos objectifs. Confiants en notre capacité à tous, nous espérons relever ces défis ENSEMBLE dans l’intérêt du Football guinéen et de ses nombreux supporters », a écrit Séga Diallo.
Voici les raisons qui ont fait que les 47 membres statutaires se sont opposés aux statuts proposés par le Conor, selon le président du wakriya AC de Boké.
« Dans les statuts qui sont en vigueur, l’élection se faisait par poste. C’est-à-dire, s’il y a plusieurs candidats qui postulent pour la présidence, le candidat qui a la majorité à l’issue du vote passe. Mais le projet des statuts qu’on nous propose dit que le vote doit se faire maintenant par liste. Et connaissant bien notre pays, il y a des risques de copinage, de communautarisme, au cas où on glissait dans ce système-là.
Ensuite, les Ligues régionales qui sont actuellement au nombre de 16 sur 65, si je ne me trompe, le projet des statuts les exclut automatiquement. Il y a un autre article qui parle de 30% de personnes ressources (au sein du Bureau exécutif de la FGF, ndlr). Est-ce qu’il y a des personnes qui sont mieux indiquées que les acteurs du football pour gérer le football ? L’autre point de divergence, c’est qu’on demande 30% au minimum de femmes. Nous sommes tous pour la parité, nous sommes tous pour la promotion du genre. Mais il faut aller comme il le dit, step by step.
Actuellement, je ne pense même pas si nous avons cinq femmes responsables ou dirigeants des différents clubs. Et il y a un autre article où le bât blesse. En matière d’organisation, c’est connu de tout le monde, quand le président n’est pas là, c’est le vice-président qui le remplace par ordre de préséance. Mais quand on vous dit que parmi les vice-présidents c’est le plus âgé qui doit remplacer le président, ça prête souvent à confusion. Donc, je pense que tous les ingrédients étaient réunis aujourd’hui pour ne pas que ces statuts-là passent », a laissé entendre Dr Minkailou Sampou, dans des propos relayés par FOOT224.