Ce jeudi 8 mai 2025 à Conakry, la première assemblée générale ordinaire sous la gouvernance de l’équipe actuelle de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot) s’annonce cruciale pour l’avenir de Bouba Sampil. Le point central à l’ordre du jour : sa révocation définitive ou non en tant que président de l’institution.
Bouba Sampil, élu tête de liste pour un mandat de quatre ans, n’aura tenu que 15 mois avant d’être provisoirement écarté par son comité exécutif. Une décision prise à l’unanimité par sept membres du Comex, conformément aux statuts de la fédération, à la suite d’une motion introduite par Mamadou Barry, vice-président chargé du football féminin. Ce dernier reproche à Sampil une gestion opaque et solitaire, des décisions unilatérales et un déficit de communication interne et externe, entre autres.
La révocation provisoire, survenue le 8 avril dernier, a suscité un large soutien au sein du mouvement sportif guinéen. Toutes les parties prenantes, à l’exception de l’Association Sportive du Kaloum – où Bouba Sampil est président du conseil d’administration – ont pris acte de cette décision. Ce jeudi dans un réceptif hôtelier de Conakry, le vote à bulletin secret des membres statutaires tranchera définitivement la question.
Cependant, l’histoire du football guinéen enseigne une leçon : dans les arènes de la Feguifoot, les jeux de pouvoir et les alliances de dernière minute rendent les résultats imprévisibles. Si les soutiens au comité exécutif actuel semblent majoritaires, un retournement de situation n’est pas à exclure.
Un changement de cap nécessaire ?
Dans l’hypothèse d’une révocation définitive, le comité en place devra relever un défi de taille : redorer l’image du football guinéen, ternie par une série de contre-performances. Les équipes nationales, pour la plupart éliminées lors des récentes campagnes qualificatives, symbolisent les failles structurelles d’un système en quête de renouveau.
Si Bouba Sampil est écarté, l’objectif immédiat sera de reconstruire une fédération crédible et performante. Une tâche ardue, mais indispensable pour relancer le football guinéen sur la scène continentale.
Le verdict de cette assemblée générale sera donc bien plus qu’un simple vote : il s’agira d’un véritable test pour la démocratie interne et la capacité du football guinéen à se réinventer.