Officiellement, la Confédération africaine de football (CAF), a ouvert une enquête après l’incident survenu, dimanche 21 Janvier 2024, à la fin de la rencontre entre le Maroc et la République démocratique du Congo (RDC), comptant pour de la 2ème journée de la Coupe d’Afrique des nations (CAN Côte d’Ivoire 2023) soldée sur la note paritaire de 1-1.
Touché par un joueur marocain, le défenseur central de la RDC, Chancel Mbemba, avait refusé de quitter le terrain pour se faire soigner. Bien que le défenseur congolais ait écopé d’un carton jaune, le sélectionneur marocain, Walid Regragui, aurait lâché des propos racistes à son égard.
Sous émotions, Chancel Mbemba est alors revenu sur le terrain pour interpeller son antagoniste. Au lieu d’apaiser la situation, les joueurs marocains, visiblement irrités par le score (1-1) et la bonne prestation de l’équipe congolaise, se sont mêlés, provoquant une bagarre générale sur le terrain et dans les couloirs menant aux vestiaires. Il aura fallu l’intervention de plusieurs personnes pour mettre fin à cette escalade qui a souillé l’image de cette compétition continentale.
Dans sa déclaration aux médias présents au stade Laurent-Pokou, le défenseur et actuel capitaine des Fauves congolais, Chancel Mbemba a ouvertement accusé l’entraîneur marocain d’avoir proféré des propos racistes à son encontre.
« Je n’ai pas besoin de trop parler mais le plus important, c’est la justice de Dieu. Je ne suis pas parfait mais quand je suis sur le terrain, je respecte tout le monde. Le respect c’est réciproque. On a coupé les vidéos à la TV, mais moi j’ai les vidéos. Je n’ai pas besoin de balancer. Moi j’ai pris le temps de glorifier mon dieu. Le plus important, je garde mon silence, je suis comme ça. Tout le monde connaît Chancel. Moi je respecte tout le monde. Je n’ai pas besoin de tirer sur quelqu’un. Moi quand je joue au foot, je joue normal, comme tout le monde. Je ne suis pas un super joueur mais je ne croyais pas que ce mot-là allait sortir de la bouche du coach », a déclaré le joyau de l’Olympique de Marseille. D’où, il reste à savoir l’issue de cette enquête ouverte par l’instance fédérale africaine à l’encontre de l’équipe marocaine, d’autant que la CAF devra également trancher sur l’arbitrage VAR et l’affaire du sélectionneur de l’équipe de Tanzanie, Adel Amrouche, qui a, lui aussi, accusé ouvertement le Maroc d’influencer les instances de la CAF durant cette compétition continentale.
Cedrick Sadiki Mbala