Toutes éliminées dès le premier tour, les quatre équipes africaines quittent la Coupe du Monde des Clubs avec un bilan frustrant, mais un apport financier significatif.
L’heure du bilan a sonné pour cette édition 2025 du Mondial des clubs. Les chiffres ne jouent pas en faveur des équipes africaines : sur les quatre engagées, aucune n’a su franchir la phase de groupes. Si les représentants de l’Asie et de l’Océanie n’ont pas fait mieux, le résultat reste décevant. L’élimination du Wydad Casablanca après trois défaites, dont la dernière face à Al-Ain (2-1) ce jeudi, illustre un parcours globalement en demi-teinte. Pourtant, une analyse plus fine des prestations révèle des nuances.
Mamelodi Sundowns : une élimination frustrante, mais une belle image
Contrairement aux Marocains, les trois autres clubs africains ont conservé une chance de qualification jusqu’à la dernière journée. Parmi eux, Mamelodi Sundowns s’est distingué. Les Sud-Africains, après un succès inaugural contre Ulsan Hyundai (1-0), ont manqué de peu une qualification historique, concédant un nul face à Fluminense (0-0) et s’inclinant de justesse face au Borussia Dortmund (4-3). Malgré l’élimination, les vice-champions d’Afrique sortent la tête haute grâce à des prestations séduisantes, même si leur équilibre tactique a montré des failles.
Al-Ahly et l’Espérance de Tunis : des parcours en demi-teinte
L’Espérance de Tunis et Al-Ahly n’ont pas eu le même éclat. Les Tunisiens, placés dans un groupe relevé, ont subi une défaite d’entrée face à Flamengo (2-0) avant de rebondir contre le LAFC (1-0). Mais la suspension de leur maître à jouer, Youcef Belaïli, a compromis leurs chances face à Chelsea. De son côté, Al-Ahly, malgré un effectif riche et une grande expérience, a laissé passer sa chance. Un penalty raté contre l’Inter Miami (0-0), suivi de défaites contre Palmeiras (2-0) et un nul spectaculaire face au FC Porto (4-4), a scellé leur sort. L’Afrique repart avec un maigre bilan de 2 victoires, 3 nuls et 7 défaites.
Des dotations records pour un avenir prometteur
Si le plan sportif déçoit, l’aspect financier est nettement plus encourageant. Chaque club africain repart avec 9,55 millions de dollars en frais de participation, un montant sans précédent. À cela s’ajoutent des primes liées aux performances : 2 millions de dollars par victoire, 1 million pour un nul, et 7,5 millions pour une qualification au second tour. Ces montants dépassent largement les gains habituels, comme les 4 millions de dollars attribués au vainqueur de la Ligue des Champions CAF.
Cette manne financière, issue d’un budget total d’un milliard de dollars alloué par la FIFA, représente une opportunité unique pour ces clubs. Elle pourrait leur permettre de renforcer leurs infrastructures, d’améliorer leurs équipes et de préparer l’avenir. Cependant, pour rivaliser avec les puissances européennes et sud-américaines, le football africain doit encore redoubler d’efforts sur le plan sportif.
ALSENY BALDÉ