C’est un nouveau rebondissement dans le processus électoral concernant la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). Alors que toutes les candidatures validées devaient être connues Mardi 11 août 2020, des doutes se font émettre sur la possible suspension du processus et la reprise probable de l’élection pour la désignation des nouveaux membres de la commission électorale indépendante CEI. Laquelle commission sera chargée de conduire l’assemblée générale élective de la FIF pour un nouveau bureau exécutif dirigeant.
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Et il faut s’attendre à un nouveau coup de théâtre ! Dans un communiqué attribué à la FIF, signé des mains du président sortant Sidy Diallo et relayé par la presse, l’instance annonce en effet la « suspension du processus électoral de la FIF » et le retour à la case départ avec la convocation d’une nouvelle Assemblée Générale Extraordinaire pour le 29 août, celle-ci ayant pour but notamment de nommer une nouvelle commission électorale. Dans ces conditions, la date des élections, prévues pour le 5 septembre, sera fatalement reportée…
La FIF se justifie
La FIF doit justifier sa décision ce mercredi à travers une conférence de presse, mais le communiqué dévoile déjà deux grandes explications. Premièrement, un problème de forme : «le Comité d’urgence du Comité exécutif de la FIF a fait le constat, par voie d’huissier, du défaut de notification par la Commission électorale, dans le délai prescrit par les dispositions du code électoral, de sa décision aux différents candidats à la présidence de la FIF.» En fait, si la CEI n’a rien notifié aux candidats dans les temps c’est en raison de profonds désaccords qui ont éclaté entre ses membres au moment d’examiner les dossiers de candidature.
« Le rapport du Secrétaire de la Commission électorale, fait ressortir de graves manquements dans la conduite du processus électoral par ladite commission. Il a fait part de son refus de signer un procès-verbal de délibérations qui n’était pas conforme aux décisions arrêtées par la Commission électorale et qui comportait des conclusions portant atteinte aux textes de la FIF », déplore l’instance. « Devant la gravité des manquements rapportés, le Président de la FIF a interpellé le Président de la Commission électorale (René Diby, ndlr) par courrier en date du 10 août 2020. Dans sa réponse datée du même jour, le Président de la Commission électorale a indiqué ‘avoir agi en toute naïveté, pour préserver la cohésion sociale, en cette période sensible’. Il a ajouté, avoir trouvé, avec les ‘éminents juristes, membres de la Commission, une solution ad ’hoc’».
La candidature de Drogba au centre des débats
En d’autres termes, Diby indique qu’au vu de la pression populaire en faveur de la candidature de Drogba (une foule immense était venue l’accompagner pour déposer son dossier et les forces de l’ordre sont déployées devant le siège de la FIF depuis plusieurs jours), il a jugé préférable de tout faire pour que le dossier de la légende ivoirienne soit validé, quitte à s’accommoder avec le règlement. Il s’agissait aussi de ne pas ajouter de l’huile sur le feu alors que le pays est déjà en proie à des tensions en raison de la candidature vivement contestée du président de la république, Alassane Ouattara, à un troisième mandat. De son côté, la FIF souhaite elle s’en tenir à un strict respect des textes, quitte à froisser l’opinion publique. On l’a compris, il s’agit d’un nouveau feuilleton qui ne fait que commencer…