La Guinée a entamé les éliminatoires de la CAN 2025 par deux défaites. Battue à Kinshasa (1-0) par la RDC, le Syli n’a pas pu faire mieux qu’une nouvelle défaite face à la Tanzanie à Yamoussoukro. L’équipe dirigée par le sélectionneur intérimaire Charly Paquillé a été dominée (1-2) par les Taïfa Stars. Ce parcours place la Guinée à la 4e et dernière place du groupe H.
À l’issue de ces deux défaites, notre rédaction a interrogé le journaliste sportif David Tchopnn. À notre micro, il s’est prononcé sur ces deux défaites qu’il jugeait prévisibles, a évoqué le comité transitoire composé de quatre entraîneurs, et a proposé ce qu’il faudrait changer pour que l’équipe puisse rebondir.
Sur les défaites…
« Je dirais que ce sont des défaites regrettables pour la simple raison que la Guinée est mal embarquée pour la qualification de la Coupe d’Afrique des nations. Ces deux défaites nous mettent dans une position d’urgence, ce qu’on pouvait éviter parce qu’il y avait la RD Congo et la Tanzanie en face. C’est vrai que la dernière CAN, elle nous a battus 3-1 et à Kinshasa, on ne pouvait pas espérer gagner face à elle. Mais contre la Tanzanie à Yamoussoukro, on espérait contre cette équipe pour lancer notre campagne. Malheureusement, nous n’avons gagné aucune de ces rencontres, pour la première fois de l’histoire de la Guinée dans une campagne des éliminatoires », a-t-il commenté.
Choix d’un comité transitoire…
« Moi, je ne suis pas surpris par rapport à cette contre-performance, parce que le 05 août dernier, la Feguifoot a démis Kaba Diawara de ses fonctions et a mis en place un directoire appelé ‘’Provisoire’’ pour diriger le Syli National dans ces éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations. Dans ce directoire, il y a Kanfory Lapp Bangoura, ancien sélectionneur qui est le coordinateur, vous avez Michel Dussuyer superviseur, et vous avez Charly Paquillé, ancien adjoint assistant de Kaba Diawara et Souleymane Abedi. Quatre entraîneurs pour une place, c’était très compliqué. Il y a eu un précédent en 2009 où on a échoué avec Mandjou, Pélé Diop, Mamady Souare ‘’Passarela’’. J’ai tiré tout de suite la sonnette d’alarme pour dire, attention, il fallait choisir une seule personne, c’est cette personne qui va composer son staff, parce qu’on sait ce qui va avec les entraîneurs. Ils aiment les peaux de banane. Quand vous êtes à une place, quelqu’un lorgne votre place surtout quand on vous impose et celui qui est à côté ne veut pas votre réussite, il veut prendre ta place, il y a beaucoup de choses qui font que tu ne peux pas réussir. Malheureusement, ils ont insisté là-dessus et aujourd’hui on voit le résultat, c’est une campagne catastrophique, ce qui est très regrettable. Comme je le disais, on est mal embarqué, maintenant c’est à nous de trouver les solutions parce qu’on s’est mis dans le pétrin tout seul ».
Ce qu’il faut changer pour permettre au Syli de rebondir…
« Ça sera beaucoup plus compliqué de rebondir parce qu’on va dire le coach, on va dire le gardien, on va dire Mohamed Aly, mais est-ce qu’avec cette situation on est assuré de jouer la CAN ? Parce que là on est mal embarqué et c’est compliqué. Vous savez, le sport de haut niveau, c’est le mental : quand vous ratez, vous doutez, ça devient compliqué et l’adversaire ne peut pas trop vous respecter. Aujourd’hui, il faut changer le coach, ça c’est une évidence, il faut responsabiliser un seul coach qui va mettre en place un staff, c’est lui qui va choisir les personnes avec lesquelles il souhaite travailler », propose-t-il.
Yonan John Traore