En Afrique, les collaborations se terminent souvent de manière tumultueuse. C’est aujourd’hui le cas entre Joseph Siba Guilavogui et l’Association sportive du Kaloum. Ancien communicant du club et fervent soutien de Bouba Sampil, président du conseil d’administration du club, lors de la course à la présidence de la Fédération guinéenne de football, « fils Toma », comme il est surnommé dans la corporation, a vécu une soirée mouvementée le jeudi 24 avril 2025 à Kaloum. En marge de la rencontre entre l’AS Kaloum et la SAG (0-2) disputée au stade de la Mission, il a été violemment pris à partie par, selon ses dires, les proches de Bouba Sampil, président provisoirement révoqué de la Feguifoot.
Sur sa page Facebook, Joseph Siba Guilavogui a écrit :
« Hier au stade de la Mission, j’ai échappé de peu à la mort, victime de la barbarie et des atrocités d’une foule enragée, prête à mettre fin à mes jours. Ces actes ont été commandités par les hommes armés de Bouba Sampil, président déchu de la Fédération guinéenne de football. J’ai perdu de précieux objets, des outils de travail, des produits pharmaceutiques et une somme importante d’argent, après constat. »
L’ancien communicant a également ajouté : « J’ai été la cible d’une tentative d’assassinat au stade de la Mission, orchestrée par Saikhou et Bobane, tous deux proches de Bouba Sampil. Face à une foule déchaînée agissant sous leurs instructions, j’ai été sauvé grâce à l’intervention de citoyens présents et des agents de la CMIS 7 de Coronthie. Je suis actuellement au commissariat central de Kaloum. »
Dans une autre publication dans la soirée, Joseph Siba a informé qu’il a été raccompagné chez lui par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Keamou Bogola Haba. Toutefois, ce vendredi matin, il a affirmé sur son mur Facebook ressentir des douleurs corporelles, conséquences directes des agressions subies la veille.
Rappelons que Joseph Siba fait partie des journalistes ayant dénoncé la gestion de Bouba Sampil, président du conseil d’administration de l’AS Kaloum, à la tête de la Fédération guinéenne de football. Peut-être que ses malheurs trouvent leur origine dans ces dénonciations. Qui sait ?