Depuis plusieurs mois, les travaux de rénovation des stades du 28 septembre et de Nongo ont été lancés. Toutefois, il reste difficile de fixer une date précise pour leur achèvement. Les entreprises ont été mandatées par l’État à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Lors d’une intervention sur la radio parlementaire, l’actuel ministre de la Jeunesse et des Sports a apporté des éclaircissements sur les raisons des retards accumulés. Le problème est avant tout financier. Selon Keamou Bogola Haba, le président de la transition, mécontent de voir la sélection nationale jouer ses matchs à l’étranger, a ordonné la rénovation des deux stades. Cependant, malgré les engagements pris, aucune avancée budgétaire significative n’a été réalisée. À son arrivée, les travaux ont pu reprendre.
« Il [Président Mamadi Doumbouya] a dit qu’il faut rénover les stades du 28 septembre et de Nongo. Des engagements ont été pris, mais budgétairement, rien n’est fait. Les entreprises se sont engagées. Quand nous sommes venus au mois de mars, nous avons constaté que toutes les entreprises étaient avec leur première facture de démarrage. Mais elles avaient démarré les travaux », indique-t-il.
Il poursuit : « Pour le stade du 28 septembre, la phase de démarrage commence seulement maintenant, car j’ai obtenu un petit budget additionnel. Pour l’ensemble de ces projets, il faut environ 540 milliards GNF pour terminer les deux stades. Dans la loi de finances initiale que le CNT et le gouvernement nous ont accordée en 2024, seuls 21 milliards GNF ont été alloués. Que peut-on faire avec 21 milliards GNF sur un total de 540 milliards GNF ? », s’interroge Keamou Bogola Haba.
Selon lui, il a fait preuve « d’ingéniosité quand nous sommes arrivés pour discuter avec certaines banques continuer à financer les entreprises pour ne pas qu’il y ait arrêt des travaux, se battre comme un long pour avoir une rallonge budgétaire. Pour le moment, nous n’avons eu que 139 milliards GNF. Actuellement, vous pouvez voir sur la ligne actuelle, pour le stade de Nongo et autres, de 21 milliards GNF, nous sommes partis à 160 milliards GNF pour un besoin de 540 milliards GNF», révèle-t-il.
Il est désormais clair que le retard dans l’exécution de ces travaux de rénovation n’est pas imputable aux entreprises, mais résulte d’un problème de financement. Cette situation empêche toute autorité de donner une date précise pour la livraison des deux stades.