Comme on pouvait s’y attendre, Souleymane Camara, plus connu sous le nom d’Abédi et fondateur de l’Académie Sainte-Marie, a répondu aux accusations portées contre lui par le secrétaire général du Hafia FC. Ibrahima Marco Bah a accusé Abédi d’avoir trahi le club vert et blanc dans le dossier du transfert du défenseur central Mohamed Chérif Camara, parti signer librement à l’Étoile Sportive du Sahel. Alors que, selon Marco, un accord avait été conclu pour renouveler son contrat.
Souleymane Camara, président-fondateur de l’Académie Sainte-Marie et entraîneur, a apporté des éclaircissements sur cette affaire et a menacé de poursuivre en justice Ibrahima Marco Bah pour diffamation. Lors d’un point de presse tenu ce jeudi matin à son domicile, il a répliqué aux accusations avec fermeté.
Décryptage :
« Soi-disant secrétaire général de Hafia FC. Si je suis businessman, je n’ai jamais fait de business avec lui. Demain, nous allons porter plainte. Moi, depuis après la saison, je n’ai jamais échangé avec ce monsieur Marco pour quoi que ce soit dans l’affaire de Chérif. Je ne l’ai jamais appelé au téléphone. Il ne m’a jamais appelé pour me dire, Abedi, est-ce que c’est possible de te rencontrer pour discuter pour le cas de Chérif ?
Jusqu’à aujourd’hui, le monsieur-là, je n’ai pas échangé avec lui au téléphone. Moi, c’est le président délégué qui m’a appelé, Flex. Quand le président délégué m’a appelé, il m’a dit : Abedi, on veut prolonger ton joueur. Qu’est-ce qu’il faut ? Je lui ai dit, Il devrait aller en Algérie. (…) tout est parti déjà pour le salaire, la prime de signature et tout. Ils m’ont même envoyé 5 000 dollars pour acheter des matériels pour l’académie, pas un transfert. Et envoyer deux jeunes de l’académie encore, parce que c’est comme ça que je fonctionne. Envoyer deux jeunes de l’académie pour aller faire la formation avec l’équipe réserve. Je lui ai dit, Si le petit peut rester avec vous, je vais discuter avec lui. Et si vous êtes prêts à restituer les 5 000 dollars que j’ai pris pour acheter des matériels, et puis j’envoie, il y a ma réputation en jeu, je vais envoyer les 5 000 encore aux Algériens, et puis je serai là pour continuer avec vous. On s’est entendu, il m’a dit, Ok, Abedi, je vais parler avec le coach qui est directeur sportif et le PDG. Je lui ai dit, Ok, je suis à l’écoute.
Entre-temps, ils ont continué à appeler le joueur sur mon dos, et on lui faisait des propositions, salaire 25 millions, et 20 millions à la prime de signature pour une année. Moi, je n’étais pas là-bas. Le joueur m’a tout expliqué. Je lui ai dit, Il faut voir ce qui est bon pour toi. Moi, c’est ta carrière qui m’intéresse, parce qu’il faut travailler sur un projet de long terme. Moi, je n’ai jamais transféré un joueur et pris de l’argent depuis que j’ai créé cette académie. C’est moi qui perds l’argent à chaque fois. Je n’ai jamais demandé de l’argent pour le transférer. Moi, j’ai les papiers de pourcentage. Quand je place un joueur dans un endroit, je demande un papier de pourcentage à la revente. J’ai appelé Chérif, je lui ai fait savoir. S’il est intéressé par rapport au projet de Hafia, il m’a dit, Mon père, il faut voir. Moi, j’ai attendu le retour du président délégué pour les 5 000 dollars que je devrais restituer aux Algériens. Après, entre-temps, il ne m’a pas appelé. Il a appelé Chérif pour lui faire savoir qu’il va discuter avec le directeur sportif qui est le coach. Il a dit à Chérif, Nous allons donner 3 000. J’ai dit à Chérif, Il n’en est pas question. Ce n’est pas mon argent. Je ne suis pas affamé. Je ne leur ai jamais demandé de l’argent un jour. Moi, je veux juste restituer quelque chose que j’ai prise pour le projet. Donc, s’ils veulent que tu joues, qu’ils restituent les 5 000.
Le petit m’a dit, coach, prenons les 3 000. Moi, ma prime de signature, 20 000. On va compléter l’argent là et puis on va envoyer. Je lui ai dit, Il n’en est pas question. Ce n’est pas à toi de compléter. S’ils sont intéressés, qu’ils restituent les 5 000 que nous devons envoyer. Donc, on est resté dans cette optique. Trois jours après, Chérif est venu me dire, et le président délégué m’a rappelé encore, il m’a dit, il a parlé avec le coach qui est le directeur sportif. Il dit qu’ils sont prêts à payer 1 500 $. J’ai dit, Chérif, je ne suis pas un quémandeur. Ce que j’ai pris en Algérie, je préfère restituer si tu veux jouer. Ce n’est pas à toi de payer. S’ils ne veulent pas, même 100 millions, je n’en ai pas besoin maintenant, à partir de ce moment-là, comme c’est un manque de respect maintenant, je préfère te mettre dans un endroit où on peut avoir une bonne réputation.
Donc, moi, depuis ce jour, je n’ai échangé avec personne dans l’affaire de Chérif. Personne ne peut dire que je l’ai appelé. De toute façon, l’Académie Sainte-Marie, c’est pour moi. J’envoie mon joueur là où je veux. Et personne ne peut me corrompre ».
Hamidou Kibola BANGOURA pour africasport.org