Dans la nuit du Vendredi 13, au Samedi 14 mai 2022, l’international guinéen Morlaye Sylla a essuyé des coups sur son visage provenant des agents des forces spéciales. Ce, alors que le joueur du Horoya AC revenait de la cérémonie des J-Awards où il était nominé dans la catégorie sport, trophée qu’il n’a pas remporté. C’était aux environs de 22H – 23H selon nos informations.
Dans l’émission de FOOT EXPRESS de Radio Espace FM/Tv, la mère de Morlaye Sylla qui dit avoir suivi les incidents entre son fils et les agents de forces spéciales, les a racontés Dimanche 15 mai 2022 chez nos confrères. Nous vous proposons la quintessence de son intervention décryptée par la rédaction d’Africasport.org.
Adama Soumah : « Je vais dire entre moi et Dieu. Nous sommes venus pour la première fois, on a garé (sur les lieux de la cérémonie des J-Awards, ndlr). Lorsqu’on a garé la voiture, il y avait un jeune militaire en uniforme cagoulé qui était arrêté de l’autre côté. Il a dit, on ne gare pas là-bas. Morlaye a dit, il faut savoir parler, le militaire a répliqué en disant petit Morlaye viens garer la voiture ici. »
Après : « nous avons garé la voiture et nous sommes descendus pour partir à la cérémonie. Après la remise on est sorti, on a pris certaines photos ensemble (…) , on venait en train de pagayer et il faisait noir. Il y avait certaines jeunes qui étaient assis à côté des voitures, on s’est dirigé vers là où étaient garées les voitures, il y a un qui a dit, il n’y a pas de route là-bas. Morlaye a dit, il faut savoir parler aux gens : je suis avec une personne âgée, le jeune a dit (…) Morlaye tu dis quoi ? Lorsqu’il a dit ça, Morlaye a répliqué en disant qu’est-ce que j’ai dit ? Ces deux jeunes étaient tous en civil, ils étaient assis devant le camp (des forces spéciales, ndlr) vous voyez ces deux jeunes l’autre est très grand de taille et il y avait du tatouage sur sa main gauche, lui il est venu bousculer Morlaye sur sa poitrine, le second est venu sur la moto, une fois garé il a enlevé son sac sur son dos et le laisser tomber à terre.
(…) Moi, je leur ai dit mais qu’est-ce que Morlaye vous a dit de mauvais ? Ils étaient en train d’insulter maintenant impoli, mal éduqué (…) Ces deux personnes étaient en train de fonce, celui qui a le tatouage et son ami. Mais l’autre jeune qui était venu sur la moto avait le fusil dans son pantalon c’est comme s’il était venu pour la garde, nous avons beaucoup parler là-bas ils ont dit, il faut qu’ils se jettent sur Morlaye, je leur ai dit si vous allez vous jeter sur Morlaye, il faut que vous me tuez ici, on a fait rentrer Morlaye dans la voiture.
L’autre jeune qui était grand de taille est venu taper la voiture, Morlaye lui a dit si tu gâtes la vitre là, tu vas payer. C’est après ça qu’il a rentré sa main dans la voiture et a giflé Morlaye.
(…) Le jeune qui était venu sur la moto a dit à Morlaye pas de problème, on va se rencontrer. Je lui ai dit ok comme c’est votre travail ça, comme tu veux le tuer, il faut le tuer, mais pour le faire, tu dois nous tuer tous d’abord. (…) Il y avait un ami de Morlaye (…) le militaire qu’avait le tatouage sur sa main est venu lui donner un coup au niveau de la tête, toute sa chemise était déchirée.
(…) Moi aussi, je leur ai ici quand-même on ne va pas vous laisser Morlaye, il faut que vous nous tuer, l’autre est venu s’arrêter à côté de moi m’insulter et a insulté ma mère, il a encore dit à Morlaye qu’ils vont se voir qu’il saura que ce sont eux qui sont au pouvoir, c’est ce qui s’est passé », a expliqué Adama Soumah, mère de Morlaye Sylla, qui s’exprimait en langue vernaculaire Sousous, dont les propos sont traduits et décryptés par la rédaction Africasport.org.
Abdoulaye BANGOURA et Hamidou KIBOLA BANGOURA pour africasport.org