Ils feront encore du pareil au même sans réfléchir aux objectifs. Ils seront bernés dans leur choix électoral. Je parle bien de ces votants. Certains seront hébergés dans les hôtels de luxe de Conakry avant ce jour.
Ils se feront le malin, le plaisir de refaire les mêmes bêtises du passé. Que le football guinéen réussisse ou pas, ce n’est pas leur problème. Leur souci, comment renflouer les poches. Ces vieilles habitudes referont surface sans anicroche. C’est bien dommage ! Le football guinéen mérite mieux. Il a besoin de patriotes, capables de changer la donne. Il n’a pas besoin de véreux, ni d’affairistes encore moins de rapaces. Il doit sortir de sa torpeur à travers l’engagement de ses cadres. En bannissant, ces mauvaises habitudes, à mon avis, il n’est pas trop de mettre la barre très haute. Il suffit d’être pro-actif et d’avoir un esprit managérial. C’est ce dont le football moderne a besoin.
Le secteur, bien que truffé de bandits à col blanc, le peuple quant à lui, demeure très accro à son équipe nationale de football. Elle doit se bouger, elle ne doit pas tâtonner. Bref, elle doit désormais renaître de ses cendres. Ces cadres se sont montrés nuls ces derniers temps, ils sont sans initiative et cultivent une sorte de différends et l’État brille par son absence. Voilà entre autres problèmes qui minent le football dans notre pays. La prise de conscience doit être collective entre acteurs. Ils doivent se regarder en face pour se dire les vérités qui fâchent. La solution ne viendra pas d’ailleurs. La CAF et la FIFA, ces institutions ont, après tout, d’autres préoccupations à elles. Elles sont parfois submergées et emmerdées par les problèmes venus des associations sportives affiliées. Elles végètent dans le business foot. Les cadres du football guinéen qui font recours au TAS en cas de litige, en savent beaucoup plus. Ces conflits incessants ne sont pas bénéfiques pour le football guinéen. Ils sont plutôt nuisibles pour le secteur. Du coup, ils doivent être bannis sous toutes leurs formes.
La mise en place du comité de normalisation. Le travail se fait en amont, il est tout au moins visible. Ceci est bien beau, de se bouger avec professionnalisme. La mission est en tout cas claire. C’est d’organiser le congrès électif et quitter. Visiblement, cela se dessine car le processus électoral est daté. Le délai limite du dépôt des dossiers de candidature est prévu ce vendredi, selon la commission électorale. Mais attention à la moindre conspiration. Le football guinéen a pris trop de coups. Il est à la traîne à cause d’une crise interminable. Les sélections nationales jouent leurs matchs en délocalisé. En lieu et place des autorités sportives, les bailleurs du football doivent s’entendre. Leur rôle doit être prépondérant. Au « J » moins 38, les clans s’organisent, chacun d’eux a un candidat favori. L’adversité est d’ores et déjà rude. Du coup, les positions se précisent. Ils vont encore évoluer à rang dispersé comme d’habitude. Oui ! Certains me diront que c’est la démocratie en football. Mais est ce que ce système implique la mauvaise gouvernance du secteur du football ?
Le futur président aura donc, la lourde tâche de fédérer les acteurs. Il n’aura pas besoin de faire la guerre avec eux, une fois élu. Plus loin, la chasse aux sorcières ne devrait pas être son option. Son combat doit être commun. Sa réussite en dépend. La réussite du football guinéen, en dépend aussi. Le domaine est menacé par des crises à répétition depuis de belles lurettes. Les athlètes et passionnés de foot sont fatigués de ces guéguerres. Elles sont devenues un rituel dans notre pays, elles perdurent dans le temps. Du coup, elles deviennent nuisibles pour notre sport « roi ».
Le foot guinéen ne fera pas de chemin, sans la conjugaison des efforts, des mécènes, cadres et footballeurs. Tout le monde doit s’investir dans le domaine, pour que rayonne cet exercice physique en Guinée. C’est en cela que le secteur pourra voir le bout du tunnel. Sinon, ce football guinéen continuera à courber l’échine. Vivement un président qui prône ce changement tant souhaité !!!
Yaya Demba Camara, journaliste sportif