Après l’assemblée extraordinaire non élective du camp du président actuel de la fédération guinéenne de Basketball (FEGUIBASKET), au cours duquel des nouveaux statuts ont été adoptés, l’autre camp, celui des contestataires prévoit son assemblée élective au mois de mars prochain, à Conakry. Ils l’ont annoncé ce mercredi 26 février 2020 lors d’une conférence de presse qu’ils ont animé à la maison des journalistes de Guinée, sise à Kipé (Ratoma, Conakry).
D’entrée Babila Keita a déclaré que la fédération sortante, l’équipe de Sakoba Kéita, n’a pas le droit d’organiser un congrès pour le fait que son mandat a expiré depuis fin d’année 2019.
« La fédération [guinéenne de Basketball] sortante n’a pas le droit d’organiser ce congrès (pour l’adoption des nouveaux statuts, ndlr) dans la mesure où son mandat est expiré depuis le 30 novembre 2019. Qu’à cela ne tienne. Ce qui s’est passé là-bas, c’est entre-eux. Ils ont essayé de cacher la vérité. La fédération sortante ne peut pas organiser un congrès quand son mandat a expiré ».
Lors de l’assemblée générale extraordinaire de l’actuel bureau exécutif de la FEGUIBASKET, le comité ne s’est pas fait représenter. Cependant, le ministre des sports son directeur national des sports adjoint qui y était pour, dit-on, valider ou crédibiliser le processus.
À ce sujet, un autre membre du camp des contestataire, présent aux côtés des siens lors de cette conférence de presse, a tenu à préciser ceci : « dans nos statuts, il est marqué à l’article 14, que la fédération guinéenne de Basketball est contre immixtion de tous les pouvoirs publics (…). Ce n’est pas à un ministère de légitimer une fédération [sportive]. C’est aux membres statutaires d’élire leur bureau exécutif et de passer l’information au ministère des sports ».
Pour sa part, Ousmane Sylla dit Ousté, membre contestataire a fait savoir qu’ils organiseront leur assemblée générale élective le 14 mars 2020 dans la salle polyvalente du comité olympique et sportif guinéen, sise dans l’enceinte du stade du 28 septembre, à Conakry. Avec, ajoute-t-il, avec les membres statutaires réels.
Soulignons que le camp des contestataires exige au bureau exécutif de respecter les statuts qui ont servi de son élection. Ces statuts en son article 37, précisent qu’un président est élu pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Toute chose pour laquelle le président sortant Sakoba Kéita ayant fait huit ans, soit les deux mandats, ne souhaite pas se plier.