Le 12 novembre dernier, l’actuel président de la fédération guinéenne de football, Antonio Souaré a déclaré dans un discours tenu lors de la célébration de l’an 60 de l’existence de l’instance locale du football qu’il a la charge de diriger la présidence, avoir signé au nom de son bureau exécutif “l’amnistie générale pour tous les dirigeants du précédent bureau “ de la FEGUIFOOT. Cela disait que les charges de détournement d’argent ( près de 28 milliards selon les infos) retenues jusqu’à cette date ci-haut contre Salif Camara alias Super (ancien président), Ibrahima Blasco BARRY (secrétaire Général) et Morthon SOUMAH (financier) étaient désormais nulles et avenues.
Mais non ! Loin s’en faut. Un des concernés, en l’occurence Salif Camara dit Super, ancien président du précédent bureau exécutif de la fédération guinéenne de football refuse catégoriquement cette amnistie accordée aux anciens dirigeants auxquels il fait partie. Il souhaite plutôt la poursuite de la procédure de jugement au tribunal de la première instance de Kaloum, où Antonio Souaré a porté plainte, dit-il, contre lui. Cela pour, ajoute-t-il, “ que l’opinion nationale et internationale découvre les tenants et aboutissants de cet énième règne que Antonio Souaré leur a brandi éhontément dans son sinistre d’assassin froid”. Parce que, poursuit Salif CAMARA “ Antonio et compagnie ont sali mon honneur et ma dignité en m’accusant de détournement de milliards qui n’existent que dans leur imaginaire (…)”
Voici un extrait, soit la grande partie de la réaction de Salif CAMARA alias Super chez les grandes gueules de la Radio Espace (Guinée). Jeudi, 14 novembre 2019.
“ Amnistie veut dire : oublie, pardon. C’est un acte du législateur qui défend rétroactivement le caractère périssable des faits auxquels il s’applique. Selon le cas, l’amnistie empêche et défait l’action publique. Annule déjà la condamnation pour la suite, toutes les internes pour l’exécution de la peine. De ce qui précède, je ne me sens pas personnellement concerné [cette déclaration] prononcée par Antonio Souaré concernant une prétendue amnistie dont il n’a ni qualité, ni compétence, ni pouvoir de donner. Mais comme c’est un imposteur (…) cela ne surprend guère. Je ne suis ni fautif, ni coupable, ni condamné. Je ne suis qu’une victime des combines d’Antonio Souaré, à travers son roman de fiction qu’il a appelé audit, écrit par son copain Mory CISSÉ (…). Le dossier est pendant devant le TPI [Tribunal de première Instance] de Kaloum où Antonio a porté plainte et est en cours de jugement. Je précise que c’est bel et bien Antonio Souaré qui a porté plainte contre moi et non la FIFA. Face à la grossièreté de son mensonge, il craint de se présenter à la justice pour risque de se voir changer de statut, de parite civile, à celui d’inculper. Tous ces scénarios : amnistie, levée de suspension, j’en passe, sont de nature à endormir les naïfs pour qu’il [Antonio Souaré] échappe à la rigueur de la justice. Antonio et compagnie ont sali mon honneur et ma dignité en m’accusant de détournement de milliards qui n’existent que dans leur imaginaire. C’est pourquoi, je réclame justice avec force afin que les masques tombent pour que l’opinion nationale et internationale découvre les tenants et aboutissants de cet énième règne que Antonio leur a brandi éhontément dans son sinistre d’assassin froid (…)”.
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