L’histoire retiendra que le troisième ballon d’or africain a été remporté par un guinéen. En 1972, Chérif Souleymane Camara joueur du Hafia 77 à l’époque était le vainqueur de cette distinction individuelle qui consacre le meilleur joueur du continent.
Dans une interview accordée à sports7info cité par génération224, l’ancien directeur technique national de la fédération guinéenne de football a de nouveau parlé de son trophée « disparu ». Chérif Souleymane Camara qui semble se remettre à son destin, laisse entendre qu’il n’est pas affecté par la disparition de son ballon d’or. Pour lui, même s’il n’a pas le trophée en main, l’histoire retiendra toujours qu’il est le vainqueur de l’édition 3 du ballon d’or africain.
« […] C’est un devoir accompli. On ne peut pas falsifier l’histoire. Le monde entier retient qu’en 1972 Cherif Souleymane a eu le ballon d’or », indique-t-il selon les propos rapportés par nos confrères.
Poursuivant, l’ancien DTN, est revenu sur la cérémonie de remise de son trophée.
« La remise du ballon d’or s’est déroulée au palais du peuple lors d’un concert. Vous savez, le président de la République faisait accompagner les grands événements par une action culturelle. C’est Pierre Zogo de France Football qui a accompagné le ballon d’or à Conakry. Partout où il passait dans les aéroports, il mettait le précieux ballon d’or dans un coffre fort. L’événement avait réuni la crème politique et sociale. Le ballon d’or m’a été remis devant le président Ahmed Sékou Touré. Le journaliste sportif feu Boubacar Kanté a grandement contribué à l’obtention du ballon d’or. Pratiquement, c’est lui qui me donnait le menu pour que je puisse être performant. On était de très bons amis ».
Enfin, le seul guinéen détenteur du Ballon d’or révèle là où était gardé son trophée.
« Il se trouvait dans la salle du Haut commandement. Tout ce que la jeunesse guinéenne avait obtenu au temps de Sékou Touré, la récompense était logée dans la salle du Haut Commandement. Et c’était une fierté pour le chef de l’Etat de présenter à ses visiteurs les trophées que la jeunesse avait gagnés. Après la chute du régime de Sékou Touré, la salle du Haut commandement a été pillée. Tous les trophées ont disparu », conclut celui qui a été surnommé El Crack aux jeux olympiques de Mexico 1968.