Les absences répétées depuis neuf mois du président de la fédération guinéenne de football, Antonio Souaré, aux réunions du comité d’organisation de la CAN 2025, présidé par le ministre guinéen en charge des sports – Bantama Sow, dont auquel il est un des vice-présidents, pourraient lui coûter son poste au présidium de l’instance local du football. Même si ce dernier est électif, pas nominatif. Ça vous étonnerait, peut être, mais des stratégies seraient bien ficelées à cet effet.
Si Antonio Souaré refuserait comme il le fait actuellement avec beaucoup de « malice » (il n’a jamais participé ni assisté à une réunion du COCAN), de se soumettre à l’arrêté du premier ministre Kassory Fofana qui a révélé au grand public, il y a neuf mois, l’identité des membres du COCAN 2025, au premier rang desquels, Bantama Sow ministre des sports figure au poste de président, il (Antonio Souaré) se verra dégommer à la tête de la fédération guinéenne de football, où il est à sa deuxième année de son premier mandat (il a été élu en 2017).
En effet, une source qui a préféré garder l’anonymat, mais très bien informée, a expliqué à notre rédaction deux stratégies que les « adversaires » d’Antonio Souaré auraient déjà mis en place. Il ne leur resterait qu’à appliquer ce qui serait décidé entre quatre murs.
Premièrement, ça serait de faire prendre une décision par l’exécutif par un décret qui nommerait provisoirement Salif Camara Super V à la tête du ministère des sports, de la culture et du patrimoine historique. Ce dernier, notamment Salif Camara est un ancien président de la FEGUIFOOT, qui a déjà bénéficié pas très longtemps d’un décret présidentiel qui l’a nommé à un poste d’administration. Alors qu’il est devant les barreaux du tribunal de première instance de Kaloum, au centre ville de la capitale guinéenne – Conakry, pour des faits de corruption, de détournement de près de 28 milliards de francs guinéens destinés au développement du football local, avec deux de ses cadres d’alors. Alors connaissant le niveau très détérioré des relations Antonio Souaré – Salif Camara, voir ce dernier devenir comme son chef auquel il serait dorénavant obliger de rendre compte, le propriétaire du Horoya préférerait auquel cas de démissionner, même si, il devrait le faire contre son gré. Si cela est fait, se serait déjà un acquis pour la partie adverse. Et comme ça, Salif Camara devrait aussi céder le poste de ministre des sports à Bantama Sow, pour repartir occuper d’autre poste. Ne perdez pas de vue, ni en mémoire, que Salif Camara est presqu’un frère du premier ministre guinéen Kassory Fofana, chef du gouvernement. Donc réfléchissez…
Deuxièmement, pour faire plier Antonio Souaré à accepter le poste de deuxième vice-président du COCAN, ce que l’homme estimerait comme une sorte de manque de considération pour ses gigantesques efforts en faveur du développement du football guinéen, ils pourraient menacer de fermer sa société de loterie « Guinée – Games » qui tient, si l’on ne se trompe pas, les coûts financiers de tous ses projets. N’en soyez pas surpris, la société de PMU en a payé les frais. Elle a été retirée sans aucune explication fondée à ceux qui l’ont créée et gérée pendant plusieurs années en Guinée.
Enfin, rappelons que le premier COCAN qui avait été mis en place par un décret présidentiel pour la CAN 2023 en Guinée, avant que la Caf ne procède au réaménagement des calendriers, ce qui a repoussé le rendez-vous de la Guinée pour 2025, c’est Antonio Souaré qui était désigné président. Ça été cependant une surprise pour plusieurs observateurs sportifs locaux de voir dans le deuxième COCAN légitimé par un arrêté du PM nommant Bantama Sow au poste du président, et de reléguer Antonio Souaré jusqu’au poste du deuxième vice-président.
Affaire à suivre…
Hamidou BANGOURA – KIBOLA
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