IC Sélection Tour, une structure basée en France, a pour objectif d’accompagner les jeunes joueurs dans leur progression et de leur offrir une opportunité d’atteindre le niveau professionnel.
Dans cette optique, l’agence organise chaque hiver et chaque été un tournoi de détection destiné aux jeunes âgés de 16 à 25 ans.
Afin d’en savoir un peu plus sur cette initiative, notre correspondant en Europe a rencontré M. Diallo Amadou, l’un des représentants de l’agence, basé en Belgique. Il lui a accordé une interview que nous vous invitons à lire.
Bonne lecture.
Bonjour monsieur Diallo, merci d’avoir accepté notre invitation. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Bonjour, tout d’abord, merci à vous pour cette opportunité. Je suis Diallo Amadou, entraîneur de jeunes équipes en Belgique et je coache aussi des joueurs en phase de rééducation après une blessure, afin de les aider à retrouver leur forme d’antan.
Quelles sont les nationalités des jeunes que vous accompagnez ?
Nos joueurs viennent d’un peu partout dans le monde : des Belges, des Guinéens et bien d’autres nationalités.
Vous préparez un grand événement avec IC Sélection Tour. Pouvez-vous nous en parler ?
Oui effectivement ! Il s’agit d’un programme de détection de jeunes talents qui se déroulera durant deux périodes : de janvier à février, puis de juin à juillet, avant une grande finale prévue en août 2025.
Chaque année, nos sélections ont lieu dans plusieurs villes françaises et, pour la première fois, elles se dérouleront aussi en Belgique, précisément à Bruxelles.
Cette sélection est-elle ouverte uniquement aux jeunes européens ou les joueurs venus par exemple d’Afrique peuvent-ils aussi y participer ?
Tous les joueurs sont les bienvenus, quelle que soit leur origine. Certains candidats viennent même d’Allemagne pour participer à nos détections.
Notre objectif est d’ouvrir la porte à tous les footballeurs aspirant à atteindre le niveau professionnel.
Votre événement se déroule en trois étapes. Pouvez-vous nous donner plus de précisions ?
Le processus de sélections comprend trois phases :
Préparation et informations – Nous rencontrons les jeunes footballeurs pour leur expliquer les détails du programme et les préparer mentalement et physiquement.
Présélection – Une évaluation approfondie basée sur la technique, la tactique, le physique et le mental.
Sélection finale – Les joueurs retenus recevront une confirmation par voie électronique et seront invités à Paris en août pour la dernière phase.
Lors de ces différentes présélections et sélections, nous serons accompagnés de recruteurs mais aussi d’agents FIFA.
Nous finalisons actuellement certains détails, ce qui nous empêche de dévoiler les noms de nos différents partenaires pour le moment.
Je tiens à préciser que les inscriptions se clôtureront un mois avant le début de l’événement.
Sur votre site IC Sélection Tour, vous mettez en avant la dimension humaine avant le sport. Les joueurs recrutés bénéficieront-ils d’un suivi afin de garantir le respect de leurs droits ?
Absolument ! C’est un principe fondamental chez nous. Avant d’entamer une collaboration, nous veillons à ce que ce point soit respecté par nos partenaires.
Ces jeunes sont considérés comme des membres à part entière de notre famille.
Prévoyez-vous d’étendre votre programme de sélection au continent africain ?
Sans trop m’étendre sur le sujet, je peux vous dire que cela fait partie de nos projets futurs.
La Guinée, par exemple, regorge énormément de talents, et nous envisageons d’y établir notre structure.
D’autres pays comme le Cameroun, le Sénégal ou encore la Côte d’Ivoire possèdent déjà des centres de formation performants.
Mais comme je vous l’ai indiqué, nous attendons que tout cela devienne officiel avant de donner plus de détails.
Pour conclure, quel est votre regard sur le football guinéen, avec notamment le Sily qui ne participera pas à la prochaine CAN au Maroc ?
Le principal problème du sport en Guinée réside dans le manque d’infrastructures. Sans installations modernes, il est impossible de progresser ou de se développer. Un sportif a besoin de bases solides pour s’épanouir.
Même si les moyens financiers sont limités, de nombreux joueurs, par patriotisme, acceptent de défendre les couleurs nationales.
Des anciennes figures comme Titi Camara ou encore Mansaré l’ont fait, mais sans infrastructures adaptées, il est difficile d’obtenir des résultats. Serhou Guirassy l’a aussi récemment souligné, après l’élimination du Sily par la Tanzanie.
Il est impossible de rivaliser avec des nations comme le Maroc si l’on ne dispose pas d’installations conformes aux standards mondiaux.
Merci coach d’avoir accepté de répondre à nos questions.
C’est à moi de vous remercier pour cette opportunité.
Interview réalisée par A. Diouma Bah, correspondant d’Africasport.org depuis la Belgique.