La Fifa a décidé d’attribuer l’organisation de la Coupe du monde féminine de football 2023 à l’Australie et à la Nouvelle-Zélande. Pour la première fois, l’événement sera donc organisé dans l’hémisphère sud.
La toute première Coupe du monde de football aux antipodes aura bel et bien lieu en 2023. La Fifa a désigné, jeudi 25 juin, l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour organiser de concert le prochain Mondial féminin, dont le format passera de 24 à 32 équipes, a annoncé l’instance du football mondial.
« Félicitations aux fédérations d’Australie et de Nouvelle-Zélande, vous organiserez le Mondial-2023 féminin », a annoncé la Fifa sur son compte Twitter, après réunion des 37 membres de son Conseil par visioconférence.
Le dossier présenté par l’Australie et la Nouvelle-Zélande a été préféré à celui de la Colombie, dernière autre candidature encore en lice après les retraits récents du Brésil et du Japon. Ce 7e Mondial féminin sera disputé en juillet-août 2023 dans sept villes australiennes et cinq de Nouvelle-Zélande, avec une finale prévue à Sydney.
Grande première
C’est la première fois qu’une Coupe du monde féminine est organisée par deux pays, appartenant qui plus est à deux confédérations distinctes, l’Australie étant rattachée à la Confédération asiatique de football (AFC) depuis 2006, la Nouvelle-Zélande appartenant à la Confédération d’Océanie.
La sélection australienne, septième au classement Fifa, a atteint trois fois les quarts de finale du tournoi mondial en 2007, 2011 et 2015. La Nouvelle-Zélande occupe une plus modeste 23e place mondiale.
Cette candidature conjointe des fédérations d’Australie et de Nouvelle-Zélande faisait figure de grande favorite dans la mesure où le rapport d’évaluation publié le 10 juin la plaçait clairement en tête, avec une note moyenne de 4,1 sur 5, contre 2,8 à la Colombie. Alors encore en lice, le Japon avait obtenu la note de 3,9 sur 5.
La candidature australe « propose toute une gamme d’options de qualité en termes d’infrastructures sportives et générales. Elle semble également être la plus favorable d’un point de vue commercial », justifiait la commission d’évaluation.
La Colombie n’a pas convaincu
Le rapport d’évaluation soulevait en revanche de sérieuses réserves concernant le dossier colombien.
Premier point noir, selon le rapport, les infrastructures « répondent aux exigences minimales nécessitant des investissements » mais « il existe un risque manifeste que les améliorations nécessaires ne soient pas apportées ».
Autre inquiétude majeure pour la Fifa : la sécurité, car « bien que la menace terroriste ait connu une baisse significative, des doutes subsistent quant à l’impact potentiel de la criminalité sur les parties prenantes de la compétition ». Ces réserves avaient soulevé des critiques de la Confédération sud-américaine (Conmebol).
Revanche pour l’Australie
Cette décision efface quelque peu la déception subie par l’Australie en 2010 quand, contre toute attente, le Qatar avait été désigné pour l’organisation du Mondial-2022 masculin. L’Australie avait elle été éliminée dès le premier tour de scrutin alors que des soupçons de corruption planent autour de ce vote.
La dernière édition du Mondial féminin, disputée en 2019 en France, a été remportée par les États-Unis, vainqueurs en finale des Pays-Bas (2-0).
Seules quatre nations ont remporté le trophée jusqu’à maintenant, à savoir les États-Unis (4 victoires), l’Allemagne (2), la Norvège et le Japon (1).
L’Australie a déjà organisé de grandes compétitions internationales avec les Jeux olympiques de Melbourne en 1956 et ceux de Sydney en 2000 et a accueilli le premier Mondial de rugby en 1987 conjointement avec la Nouvelle-Zélande. Elle a de nouveau accueilli le tournoi en 2003. La Nouvelle-Zélande l’a organisé de son côté en 2011.
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