La Guinée à travers sa Fédération Sportive de Football – FEGUIFOOT, a récemment choisi l’ancien international Français devenu entraîneur, Didier SIX, pour être sélectionneur de son équipe nationale sénior, couramment appelée Syli national (A). Quelques jours après l’officialisation de la nomination de Didier SIX au poste cité entre les précédentes lignes, l’instance fédérale locale (FGF) a aussi dévoilé l’identité du staff technique mixte (local et étranger), qui va accompagner son tout nouveau collaborateur qui succède au belge Paul PUT, évincé après l’échec de la Guinée à la CAN 2019 (en Égypte, éliminée en 8es de finale).
Après tous ces événements effleurés ci-haut, l’heure du travail semble sonné déjà pour l’ex. sélectionneur de l’île Maurice ou encore du Togo, Didier SIX. C’est dans ce cadre, notre confrère journaliste de la Radio privée locale « DJIGUI FM » en l’occurence – Lancé Koïvogui, par ailleurs fondateur du site thématique sportsynthese.net, ouvre la fenêtre sur, dit-il, le chantier énorme qui attend Didier SIX à la tête du Syli national sénior.
Bonne lecture !
Il y’a quelques jours, la fédération guinéenne de football vient de nommer un nouveau sélectionneur à la tête de l’équipe nationale senior, depuis le limogeage du technicien belge Paul pût, un appel à candidature avait été lancé pour prendre sa succession afin de conduire les destinées de cette formation aux échéances continentale et mondiale. Il s’agit du français Didier Six,65 ans, champion d’Europe en 1986 avec la génération Platini, ancien sélectionneur du Togo et de l’île Maurice. Le technicien français devient entraîneur d’une sélection du Syli dans un contexte très particulier, avec une tâche énorme et un défi à relever qui semble être un peu compliqué, mais pas impossible.
Quelques jours après sa nomination, son staff technique a été constitué, il aura désormais comme adjoints l’ex international guinéen Kaba Diawara et le coach Mandjou Diallo pour conduire cette équipe dans les prochaines échéances continentale et mondiale. Le désormais sélectionneur du Syli aura une lourde tâche à gérer dans un pays où le football est une passion et le seul idéal commun du guinéen n’est rien d’autre que son Syli National, l’unique élément rassembleur de tout un peuple.
RÉCONCILIER LE SYLI AVEC SON PUBLIC.
La dernière participation guinéenne à la plus grande compétition continentale (CAN 2019) en Égypte a été un fiasco, une déception totale qui a créé une fissure entre les supporters et l’équipe, entre dirigeants et joueurs et même au sein de l’encadrement technique de l’équipe. Cela a même valu la suspension d’un membre influent de la maison du football en l’occurrence le Premier Vice-président Amadou Diaby, un fait qui n’est pas nouveau dans les rouages du sport roi en Guinée car c’est plutôt une habitude chez nos dirigeants autour de l’équipe nationale.
LE JOUEUR GUINÉEN ET SON MENTAL.
Nous ne sommes plus qu’à quelques jours du prochain regroupement du Syli National puisque le prochain rendez-vous est prévu au mois d’Octobre pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Cameroun 2021, un match prévu en déplacement du côté de Bamako pour aller défier les Aigles du Mali, une rencontre difficile pour une sélection guinéenne qui aspire à plus de confiance après sa mauvaise prestation à cette dernière CAN Égyptienne. Si la responsabilité de cette débâcle n’a eu d’effets que sur l’entraîneur, il faut rappeler que nos joueurs ne sont pas à la hauteur des compétitions cela est généralement dû à leur faible mental caractérisé par l’indiscipline dans tout son aspect. Le manque de volonté, de détermination, de conscience sont entre autres des signes qualificatifs qu’ont peut octroyer à ces joueurs qui, jusque là, n’ont pas compris le vrai sens d’une équipe nationale.
LA PRESSION DU PUBLIC :
Le Syli national de Guinée est la vitrine qui réunit les guinéens autour d’un même objectif car la Guinée est un pays de football où les passionnés sont déterminés à soutenir leur équipe nationale dans toutes les compétitions. Un public amoureux du cuir rond mais qui a du mal à digérer les défaites de son équipe surtout à domicile. Paul pût a réussi à conquérir le cœur du public quand il s’est qualifié pour la phase finale de la CAN, il lui a fallu un seul faux pas pour perdre la confiance de toute une nation en mettant tout son acquis dans la poubelle. Ici nous avons besoin de résultats rien que du bon résultat.
LE MANQUE DE TEMPS DE JEU DE NOS JOUEURS
C’est l’un des problèmes cruciaux du football guinéen, ils sont certes nombreux dans les différents clubs européens mais peu sont utilisés dans leurs formations respectives, bref le manque de compétitions. Les joueurs ne sont pas beaucoup utilisés, si certains passent la moitié du championnat sur le banc d’autres, par contre, ne rentrent même pas dans l’effectif, c’est un fait récurrent qui pénalise souvent la performance de l’équipe dans la compétition. Pourtant, ceux qui pensent être indispensables en sélection n’ont même pas disputé plus de 100 minutes avec leurs clubs depuis le début des championnats européens.
LES BINATIONAUX
La fédération guinéenne a lancé sous l’ère Paul pût son opération séduction afin d’attirer plus de binationaux dans la sélection guinéenne, ils étaient au total plus de sept professionnels à adhérer à ce projet et ont contribué à la qualification de notre 11 national à la CAN, toute chose saluée et appréciée par le public sportif. Au lendemain d’une telle débâcle, la question qu’on se pose est de savoir si le « Projet Syli » attirera d’autres binationaux à rejoindre les rangs d’une équipe en perpétuelle reconstruction et qui a du mal à s’inscrire dans la durée à l’image des autres nations de football sur le continent. Un autre aspect, non des moindres, dans le cas des binationaux consiste à faciliter l’intégration de ces nouveaux venus afin d’éviter des petites querelles dans le groupe.
LA QUALIFICATION POUR LA COUPE DU MONDE :
c’est le challenge le plus difficile pour le technicien français, dans l’objectif de la feguifoot mentionné dans le contrat c’est de permettre à la Guinée de goûter pour sa toute première fois la plus grande compétition mondiale de football, qui n’est autre que la coupe du monde. Dans ce cas précis aucun sélectionneur n’a réussi à le faire, avec tout ces points énumérés si haut, comment l’entraîneur pourrait bâtir une formation digne de nom pouvant représenter notre couleur dans ce cas, avec ces multitudes de problème qui assaillent notre football. Il faut le rappeler, au-delà de l’aspect sportif, souffre aussi sur le plan administratif.
Avec tous ces points énumérés, le nouveau sélectionneur est déjà avertis de l’état de la discipline sur le plan national, il doit immédiatement se mettre au travail pour trouver des solutions adéquates à fin de palier à toutes ces imperfections
Lancé koivogui, Journaliste Sportif, chroniqueur dans l’émission Djigui sport
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