L’élimination honteuse du syli national en huitième de finale de la CAN 2019 par l’Algérie avec une fessée de (3-0) infligée à Ibrahima Traoré et ses coéquipiers, continue à faire débat dans le pays. Des questions sans réponses justes se posent à longueur de journée pour trouver le vrai coupable de cette débâcle de la Guinée dans cette biennale continentale du football africain, alors qu’elle partait dans l’objectif de jouer pour la première fois le carré d’as du tournoi. Mais en vain. Il faudra attendre d’autres échéances pour cela.
Pour Amadou Diouldé Diallo, journaliste sportif guinéen, vice président – Afrique de l’association internationale de la presse sportive (AIPS), ancien chef de département médias et communication de la feguifoot, le problème actuel du football local ou du moins de la contre performance des équipes nationales de la Guinée, c’est le président de la fédération guinéenne de football, Antonio Souaré. Dans une émission de la Radio Espace FM (Guinée) ce vendredi, 12 Juillet 2019, le journaliste Historien en séjour à Abidjan (capitale de la Côte d’Ivoire), Amadou Diouldé Diallo a fait une sortie chez nos confrères via téléphone pour dénoncer la mise à l’écart du comité exécutif de la feguifoot par Antonio Souaré au profit de ses conseillers transportés de sa société de loterie qui se nomme : Guinée-Games.
Bref, Diouldé déballe presque tout même dit-il la corruption qui a permis à l’homme d’affaires d’être président de l’instance locale du football guinéen.
Décryptage de son interview !
« Il n’y a pas de fédération [guinéenne de football], c’est Guinée-Games deal. Aller à la fédération [au siège sis à Teminéta, à Kaloum] ce sont les conseillers d’Antonio Souaré qui occupent encore les bureaux. Les membres du comité exécutif aigus. Voyez d’abord comment Antonio est arrivé à la tête de la fédération, c’est par la corruption et par la traîtrise derrière, c’est rien d’autre. On a amené des gens, on les a donné de l’argent pour monter une fronde pour faire partir [l’ancienne équipe qui était là, celle de Salifou Camara Super V] afin que lui vienne. »
« Je vous dis encore qu’il n’y a aucune fédération, c’est Antonio Souaré et Amadou Diaby [respectivement Président et Vice-président]. Antonio est un problème pour le football guinéen. Il doit démissionner ou les membres statutaires doivent se retrouver pour faire une assemblée générale extraordinaire pour le faire partir. »
Est-ce que vous regrettez l’ancien président de la feguifoot, Super V ?
« Je ne regrette pas Super V. Je suis pour le principe que le football revienne aux techniciens. Je veux que tout ceux qui sont nantis sortent du football au niveau de la décision centrale et qu’ils se retrouvent au niveau des clubs. Donc je ne regrette pas Super V. Je souhaite que la fédération soit dirigée par les techniciens et que les nantis comme dans les autres pays se retrouvent dans les clubs. C’est comme ça, ça se passe partout en Afrique. »
Dans la gestion d’Antonio Souaré, on note quand même un changement positif, notamment au niveau de l’indice du football guinéen qui a augmenté pour les clubs. Vous en savez ?
« Ça me fait rire quand on dit que l’indice du football guinéen a augmenté. Dites plutôt que l’indice du football Ouest-africain est monté. Sortez moi un club en Afrique qui aligne huit à neuf étrangers dans une compétition, si ce n’est pas le Horoya [club d’Antonio Souaré], qui prend des étrangers dans son club alors que les nationaux sont là. Dites moi alors, l’indice dont on parle là, quelle est la réalité ? Le Horoya est un club Ouest-africain, ce n’est pas un club guinéen »
« Antonio Souaré est un menteur, c’est un populiste. Il ne peut amener le football guinéen nulle part. Faites le partir et mettons un autre président de fédération qui soit un technicien »
Propos recueillis par Hamidou BANGOURA AFRICASPORT.ORG (00224 628 959 404)