La défaite de la Guinée face au Nigeria (1-0) lors de la deuxième journée dans la poule B, Mercredi en phase finale de la CAN 2019 continue a être commentée dans le pays. Une défaite qui met d’ailleurs en péril l’avenir du syli national en ce qui est de la suite de son aventure égyptienne puisqu’il a fait d’entrée un nul contre le Madagascar (2-2) lors de la première journée. Au terme de deux apparitions sur les installations d’Alexandrie, le syli totalise un point, soit en détails : un nul et une défaite.
Il lui faudra battre impérativement le Burundi dimanche prochain lors de sa troisième et dernière sortie en phase de groupes pour espérer figurer parmi les quatre meilleurs troisièmes qui se qualifieront en huitième de finale.
Ce match perdu par la Guinée face au Nigéria (1-0) continue de faire parler des observateurs du football local. C’est le cas d’Amadou Diouldé Diallo, journaliste sportif, Historien guinéen et ancien responsable du département : communication et médias de la feguifoot, qui s’est prononcé sur cette équipe nationale ce jeudi sur les antennes de la Radio Espace FM. D’abord, le vice président AIPS – Afrique tire à boulets rouges sur la gestion du football guinéen qu’il accuse sans preuve, de connaître une corruption de haute volée dit-il tant sur le plan local qu’à l’international,
« Le football guinéen connaît une corruption généralisée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. »
Avant de poursuivre en ces termes : « cette CAN, surtout dans notre poule [B], elle n’était à notre portée. Toutes les équipes dites favorites ont pratiquement gagné leur match, à l’exception de la Tunisie qui a fait un match nul contre l’Angola ».
Amadou Diouldé Diallo revient sur le nul (2-2) décroché lors de la première journée par la Guinée qui fait sa 12e apparition en phase finale de la CAN face au Madagascar qui fête sa première participation à cette compétition.
« Contre Madagascar, on [Guinée] avait vraiment nos clés en main. On est allé à un match nul parce qu’il y’a [eu] la déconcentration. Nous avons gagné 1-0 en première mi-temps. Nous rentrons [en deuxième période] nous prenons deux buts à deux minutes presque sur des mêmes erreurs. Après on se bat pour revenir mais l’équipe n’est pas là. On est dans l’enthousiasme parce que c’est du bric à brac. Ce qui a été fait dans le cas de la sélection. On a pris des joueurs qui n’ont rien en commun parce qu’ils ne partagent pas une certaine amitié. Ils ne se connaissent pas pour la plupart ».
Après ce premier raté face au Madagascar (2-2) que beaucoup d’observateurs ont qualifié d’accident de parcours, les hommes de Paul avaient besoin de se relancer dans la poule et de faire espérer les Guinéens, massivement mobilisés notamment dans les rues de Conakry. Mais ça n’a rien été de bon. Au contraire, le syli a connu sa première défaite qui lui a été infligée par le Nigeria, qui met en danger son avenir dans cette CAN 2019.
Pour le vice président Afrique de l’association internationale de la presse sportive (AIPS), Amadou Diouldé Diallo estime que la rencontre Nigéria-Guinée, était à la portée du syli national. Mais dans l’ensemble, dit-il, il y’a un problème de coaching.
« Contre le Nigeria hier [mercredi, à l’occasion de la deuxième journée dans la poule B] on avait le match en main. On avait absolument les cartes. On pouvait gagner le match. Mais que voulez vous quand les attaquants n’ont pas de ballons ? [Ils n’ont pas eu de ballons] parce que tout simplement qu’il y’a une fracture au niveau des différents compartiments du jeu du Syli national. Or une équipe c’est cet ensemble. Le Nigéria était absolument à notre portée. [Mais] Dans l’ensemble il y’a un problème de coaching. Paul put [sélectionneur de la Guinée] qui l’a recruté ? Dans quel environnement se trouve ? Il n’y a pas de fédération guinéenne de football, disons nous la vérité. Il y’a Amadou Diaby et Antonio Souaré, le reste [il n’y a rien] ».