A part sa dimension nationale, il est aussi une question d’honneur et d’images ! Le très attendu dossier des cadets guinéens qui avaient participé à la coupe d’Afrique des nations de leur catégorie en Tanzanie en 2019 n’a pas fini de nous livrer tous ses secrets.
Il continue à alimenter les débats et faire couler encre et salive, au point qu’aujourd’hui, les populations guinéennes s’impatientent de voir les responsabilités se situer et que les principaux coupables soient suspendus en fonction de la gravité de leurs actes.
D’ores et déjà, comme nous vous l’indiquions dans notre précédent article, concernant le Syli cadet, tout le monde connaît désormais la vérité sur non seulement cette honteuse élimination de nos gamins pour la coupe du monde au Brésil, mais aussi sur la suspension de notre pays pour les deux prochaines éditions de la CAN de sa catégorie.
Du tournoi des moins de 16 ans au Japon en 2017, en passant par celui des éliminatoires à Dakar en 2018 jusqu’à la CAN en Tanzanie en 2019, la CAF avait mené des investigations pour voir très clair dans cette affaire de fraude sur l’âge des joueurs guinéens épinglés : à savoir Aboubacar Conté et Cheick Tidiane Keita. Elle est entrée en possession de tous les documents avant d’inviter les deux parties concernées à venir s’expliquer devant ses structures.
Dans ce genre de dossiers, la CAF procède toujours par des confrontations des deux parties. Le plaignant, le Sénégal l’a fait en respectant toute la procédure jusqu’au bout. C’est en celà d’ailleurs qu’il est sorti victorieux dans le procès. Par contre, la Guinée avait pensé que la réserve sénégalaise n’était qu’un simple jeu.
Elle avait gagné la première bataille à la commission d’organisation de la CAN tanzanienne, où elle a terminé le tournoi sans grand souci. On a vite fait de tourner la page.
Ce qui aura choqué bien des gens, c’est que quand ce dossier avait été transféré au jury disciplinaire de la CAF, notre pays par l’intermédiaire du secrétaire général de la Féguifoot, le colonel à la retraite Maurice Akoï Koïvogui a été invité à venir apporter des éclaircissements sur les zones d’ombre. Notre cher Colonel a fait faux bond, en faisant fi aux statuts de l’institution. La réaction de la CAF ne tardera pas. C’est une pluie de sanction de l’instance dirigeante du football continental, qui suivra. Notre pays la Guinée interjette appel au TAS (tribunal arbitral du sport). Là, on rejette purement et simplement la requête de la Guinée. Dans la même affaire, notre nation perd doublement face au Sénégal qui participera à notre place à la dernière coupe du monde des cadets au Brésil.
Ce qui est impardonnable, c’est que jusqu’à présent, la Féguifoot pense avoir caché la vérité aux Guinéens afin de les rouler dans la farine. Quelle roublardise !
En effet, en attendant très prochainement les explications du comité exécutif de la Féguifoot, la trahison semble être consommée. La question que l’on se pose désormais est celle de savoir pourquoi ce silence coupable de la commission d’éthique de l’institution ?
Si, à un moment donné cette commission s’était intéressée au scandale du coach du Syli national A, Paul Put, curieusement elle a peur de toucher au dossier des cadets comme si on lui a demandé d’arrêter. Il y en a même qui affirment que notre commission a été influencée par celui qui trône à la tête de l’institution. Deux poids, deux mesures dans un dossier aussi scandaleux comme celui de nos gamins. En principe, notre commission devrait s’auto-saisir du problème et de poursuivre les auteurs de l’élimination de nos cadets à la coupe du monde. Selon une source digne de foi, cette commission aurait décidé enfin de prendre à bras le corps la chose. Elle aurait adressé un courrier à la Féguifoot à travers son secrétariat général lui demandant de faire le point de la situation du dossier des U-17 à l’interne et à l’international. Poursuivant, il dit qu’hier mardi 4 Août à la suite de cette demande de la commission d’éthique, le comité exécutif de l’institution était en réunion extraordinaire pour examiner le courrier. Selon le même informateur, dans les jours qui suivent les deux parties pourraient se retrouver pour débattre du sujet. Que la fête commence !
Cependant, il faut dire que ce dossier des cadets est aussi plus important aux yeux des supporters et observateurs avisés de notre football que celui des rackets dans le Syli sénior, parce qu’il s’agit là d’une disqualification pour une coupe du monde, de perte des médailles, de suspension du pays pour deux CAN et beaucoup d’autres sanctions contre le pays. C’est pourquoi, le président le journaliste Amadou Tham de la commission d’éthique et tous ses collaborateurs doivent se mettre au travail pour que justice soit faite. Si on les empêche de faire leur travail à la Féguifoot, il leur suffit d’écrire à la CAF et à la FIFA pour qu’ils interviennent afin de leur permettre de situer les responsabilités dans le scandale du syli cadet.
Comme nous l’avons souligné, dans l’une des décisions de la CAF envoyée à la Guinée, il est mentionné quelque part, noir sur blanc que le chargé de l’enregistrement des deux joueurs doit être sanctionné pour une période de deux ans. Ce département est géré des mains de fer par M. Fah Condé. Ce dernier, étant le principal responsable de cette humiliation, se pavane tranquillement dans la cour de la Féguifoot comme si de rien n’était. Tout comme M. Fah Condé, l’actuel secrétaire général de la FGF, Maurice Akoï Koïvogui qui devrait également prendre des sanctions exemplaires. C’est une énième faute administrative de sa part.
En définitive, il serait important d’attirer l’attention des supporters de nos Sylis et l’autorité compétente que la Féguifoot a bel et bien fauté dans le dossier des U-17. Ce débat est définitivement clos à la CAF, mais aussi à la FIFA à travers le TAS. L’évidence est donc là et nul ne peut réinventer la roue. Alors que chacun fasse son rôle dont notamment la commission d’éthique pour faire la lumière sur cette affaire qui n’a que trop duré.
Wait and see!
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