Amadou Diouldé Diallo, journaliste sportif guinéen, par ailleurs historien et vice-président Afrique de l’association internationale de la presse sportive (AIPS) s’est prononcé ce dimanche 05 janvier 2020, sur le comité d’organisation de la CAN 2025 en Guinée. Sa communication a été axée sur la présidence de cet organe mis en place en vue de permettre au pays du Hafia 77 (premier triple champion d’Afrique) de pouvoir abriter pour sa première fois de son histoire la compétition reine du continent, la CAN sénior de football.
En effet, l’ancien patron du département médias et communication de la FEGUIFOOT, Amadou Diouldé Diallo déplore le fait que le ministre des sports soit nommé président du COCAN en lieu et place du président de la fédération guinéenne de football, qui en principe, est la première autorité du sport roi sur le plan local, et, interlocuteur direct des instances internationales de football, concernant la Guinée dans le monde du cuir rond. Connu pour son franc parlé et son courage à trancher, peu importe le rang social des parties prenantes, Amadou Diouldé Diallo n’a pas dérogé, dit-on, à cette règle. Il a sans langue de bois aspergé Bantama Sow – ministre guinéen en charge des sports, avant d’éteindre son aura, en lui rappelant qu’il est en tant qu’autorité de la tutelle, qui détient le pouvoir délégataire aux fédérations sportives.
À visage découvert, Diouldé soutient que : «le président de la FEGUIFOOT ne peut pas être relégué au poste de deuxième vice-président. Vous ne pouvez pas mettre le COCAN à son insu. Il doit être associé à la composition. Le ministre des Sports ne peut pas être président du COCAN. Il faut que nous soyons clairs là-dessus, ce n’est pas normal. Le ministre des Sports a un pouvoir délégataire, c’est lui qui donne le pouvoir délégataire aux fédérations. Mais lorsque celui qui donne le pouvoir délégataire devient gestionnaire, on va où ? Si on dit Antonio Souaré président du COCAN, c’est normal. S’il ne l’est pas, on prend une autre personne mais on doit l’associer, le football lui appartient. Rien ne doit être fait dans le cadre du football ici sans lui. Si c’est à la radio qu’il apprend qu’il est deuxième vice-président, s’il s’énerve, il a raison. Bantama ne doit pas être président du COCAN». A-t-il dénoncé lors d’une rencontre informelle mais publique avec des jeunes journalistes et d’autres personnes, en banlieue de Conakry (Matoto). Ses propos sont relayés dans la presse par le quotidien d’informations générales : guinee114.com.
Pour rappel, c’est un arrêté du premier ministre Kassory Fofana en date du mois de février 2019, qui a nommé Bantama Sow – ministre guinéen en charge des sports, président du COCAN 2025. Le même arrêté a également révélé la nomination d’Antonio Souaré – président de la fédération guinéenne de football, au poste du 2e vice-président du même organe. Une position que le dirigeant fédéral jugerait moins par rapport à sa personnalité et ses efforts fournis en faveur du développement du football guinéen.
D’ailleurs, depuis la mise en place de cette structure, il y a près de dix mois, Antonio Souaré n’a jamais participé ni assisté à une rencontre du COCAN.
Hamidou BANGOURA – KIBOLA pour AFRICASPORT.ORG // Tel : (+224) 628 95 94 04